À Bordeaux : rénovation énergétique et fonds de solidarité climat
Devenir une métropole à énergie positive, tel est le projet de Bordeaux métropole. L’établissement public de coopération intercommunale (EPCI) avec ses 28 communes membres, a pour cela mis en place des aides locales en faveur de la rénovation de l’habitat privé et souhaite augmenter sa production d'énergies renouvelables.
Bordeaux : les enjeux de la rénovation du parc privé
À Bordeaux et dans la métropole, le logement consomme davantage d’énergie que les transports. Des actions ont été votées pour soutenir la rénovation du parc privé.
Passoires thermiques : état des lieux en Gironde et à Bordeaux
Selon le ministère de la Transition écologique, la France compte 5,2 millions de passoires thermiques en 2022. Ces logements sont qualifiés ainsi car ils sont très énergivores. Le DPE (diagnostique de performance énergétique), obligatoire pour la vente ou la location des logements, a permis de leur attribuer une étiquette F ou G. Ces logements seront progressivement interdits à la location entre 2023 et 2028.
Une étude réalisée par Effy et publiée en 2022, révèle que les départements des Pyrénées-Atlantiques, des Landes et de la Gironde comptabilisent le moins de passoires thermiques en France avec 6 % de résidences principales classées F ou G. Dans la métropole bordelaise toutefois, 40 % des logements ont été construits avant 1974 et sont donc très peu performants, note le conseil de la métropole.
Pour repérer les déperditions énergétiques de ses bâtiments, la métropole de Bordeaux a réalisé une « Thermographie aérienne de Bordeaux Métropole » en 2018. Les résultats « peuvent représenter jusqu’à 30 % des pertes de chaleur d’une maison individuelle et 10 % pour un immeuble d’habitation collective ».
Une métropole à énergie positive en 2050
Le logement, premier poste de dépense énergétique de Bordeaux métropole devant les transports en 2010. Avec quelque 350 000 logements, le parc bâti ancien représente en effet un tiers de l’énergie consommée. Dans ce contexte, rénover les habitations en soutenant les propriétaires dans leurs démarches, réduire la consommation d’énergie de 1 500 GW/h d’ici à 2026 et augmenter la production d'énergies renouvelables d’autant, sont les actions votées par le conseil de la métropole le 25 mars dernier.
Pour ce faire, la métropole va se doter d’un fonds de solidarité climat et une enveloppe de 5,3 M€ sera dédiée à la réhabilitation de certains équipements situés à Talence, Floirac et Mérignac.
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Un accompagnement pour la rénovation énergétique globale
Aides nationales et locales peuvent être cumulées pour limiter le reste à charge dans le cadre de travaux de rénovation énergétique des logements.
Les aides à la rénovation énergétique
Pour rénover leur logement et limiter le reste à charge, les Français peuvent compter sur des aides à l’échelle nationale telles que le dispositif MaPrimeRénov, l’Éco-prêt à taux zéro (Éco-PTZ), le dispositif Coup de pouce économies d'énergie, le chèque énergie et le dispositif de défiscalisation Denormandie dans certaines communes.
À ces aides nationales s’ajoutent des aides à l’échelle locale, comme c’est le cas en Nouvelle-Aquitaine. Jusqu'au 31 décembre 2023, tous les particuliers propriétaires situés dans la région peuvent ainsi bénéficier d’une aide à l’audit ou à l’accompagnement travaux (dans la limite de 1 000 €) et d’une aide à la maîtrise d’œuvre (dans la limite de 1 200 €). Comme le rappelle la région sur son site Internet, « ces aides sont réservées aux projets compatibles avec l'atteinte du niveau BBC » (bâtiment basse consommation). Cet accompagnement est en outre réservé aux propriétaires occupants ainsi qu’aux investisseurs locatifs qui souhaitent rénover un appartement à Bordeaux ou dans la région, dans la limite de 5 locations.
MaPrimeRénov’ est quant à elle soutenue à l’échelle de la métropole par « Ma Rénov Bordeaux Métropole ». Il est possible de créer son espace en ligne et de suivre l’avancée de son dossier directement sur la plateforme.
Le fonds de solidarité climat de la métropole
Rénover 11 500 logements par an d'ici à 2026. Tel est le principal objectif du fonds de solidarité climat voté par le conseil de Bordeaux métropole le 25 mars dernier. Ce fonds, cumulable avec les autres aides, permettra de soutenir les ménages les plus modestes qui souhaitent entreprendre des travaux de rénovation énergétique. Selon Claudine Bichet, vice-présidente aux finances de la métropole, ce fonds devrait permettre de réduire le reste à charge des ménages en couvrant, avec les aides de l’Etat, près de 80 % des dépenses liées aux travaux. Concrètement, une aide de 5 000 € sera attribuée aux propriétaires de maisons individuelles respectant les conditions de ressource. Quant aux copropriétés en difficulté, elles devront justifier d’un projet de requalification globale pour y prétendre.
Dans ce contexte, la métropole prévoit par ailleurs la mise en place d’un guichet unique destiné à simplifier les démarches et à mieux accompagner les habitants.
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Rénovation énergétique à Bordeaux : questions/réponses
Comment bénéficier du fonds de solidarité climat et des autres aides à la rénovation ?
Pour bénéficier des aides en faveur de la rénovation énergétique proposées par la métropole de Bordeaux, il faut se rendre sur la plateforme Ma Rénov Bordeaux Métropole. Il est possible de vérifier son éligibilité et de suivre l’avancée de son dossier.
Les aides de Bordeaux métropole sont-elles cumulables avec les aides de l’Etat ?
Oui, sous certaines conditions de ressources notamment. Il est par exemple possible de bénéficier du dispositif MaPrimeRénov’ et du fonds de solidarité climat de manière complémentaire.
Qui peut bénéficier des aides bordelaises pour la rénovation énergétique ?
La plupart des aides locales sont proposées sous conditions de ressources. Vérifier votre éligibilité en fonction des plafonds en vigueur. Ces aides sont pour la plupart accessibles aux propriétaires et aux copropriétaires et peuvent être conditionnées à un niveau de performance énergétique.
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Gestion locative : faut-il gérer seul ou déléguer à une agence ?
Investir dans l’immobilier locatif permet de préparer sa retraite, de compléter ses revenus, de se constituer un patrimoine et de loger un enfant étudiant. Il convient toutefois de s’interroger sur la meilleure façon d’assurer la gestion locative de ce bien : seul, grâce à un logiciel de gestion ou via une agence immobilière ?
Selon l’Insee, la France compte environ 58 % de propriétaires de leur résidence principale. Car acheter sa résidence principale et la personnaliser à son image est le rêve de beaucoup. En 2022 toutefois, en raison de la hausse des taux et de l’inflation, il faut davantage de temps pour rentabiliser une acquisition. Dans certaines villes, il est même parfois plus intéressant de rester locataire pendant plus de 20 ans.
La France compte environ 5,2 millions de logements considérés comme des passoires thermiques. Des logements énergivores dont le diagnostique de performance énergétique a permis d’établir une classe F ou G. Dans le cadre de la loi « climat et résilience », ces logements seront progressivement exclus du marché locatif à partir du 1er janvier 2023.