Investir dans l’immobilier est-il toujours intéressant ?

Quel placement choisir pour obtenir un rendement satisfaisant tout en conservant une certaine sécurité ? Une question à laquelle semble répondre positivement la pierre, investissement prisé des Français, qui tire son épingle du jeu, notamment face à l’épargne.

Un investissement immobilier toujours intéressant, boosté par la faiblesse de l’épargne

Livret d’épargne, Bourse, PER, etc. Il existe de nombreux produits qui permettent de placer son argent et de diversifier son portefeuille. Tous n’offrent cependant pas une rémunération intéressante.

Des Livrets d’épargne désespérément bas

Très prisés des ménages français, les livrets d’épargne, en tête desquels on trouve le livret A, ne cessent de perdre de leur intérêt au fil des ans. Leur rémunération peu attractive incite en effet de nombreux épargnants à s’en détourner, au profit d’autres placements tels que l’immobilier. 

Depuis le 1er août certes, la rémunération du livret A, du livret de développement durable et solidaire (LDDS) et du livret d’épargne populaire (LEP) a été revalorisée, passant ainsi de 1 à 2 % pour les deux premiers et de 2,2 à 4,6 % pour le troisième. Un effort qui peut toutefois être jugé insuffisant. Seuls quelque 20 % des Français ont le droit d’ouvrir un LEP, soumis à un plafond de revenus, et plafonné à 7 700 euros. Quant au livret A, sa nouvelle rémunération est loin de rivaliser avec les rendements qu’il est possible d’obtenir grâce à l’investissement locatif par exemple. En outre, le Plan épargne logement (PEL) n’a pas été revalorisé, sa rémunération est toujours de 1 % depuis 6 ans.

Une assurance vie avec des taux qui dégringolent

Placement préféré des Français, l’assurance vie répond à plusieurs objectifs. Elle permet aux épargnants de faire fructifier le capital placé et de le transmettre dans des conditions fiscales avantageuses. Elle s’inscrit par ailleurs dans une stratégie de diversification du capital et permet de préparer sa retraite. 

Cependant, les fonds euros, les plus sécurisés de l’assurance vie, n’ont rapporté que 1,30 % en moyenne en 2021, un chiffre similaire à celui de l’année précédente et en baisse continue depuis plusieurs années.

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Des cours en bourse particulièrement volatils et capricieux

Sur les marchés financiers, on parle de volatilité pour désigner les amplitudes de variation des actifs. Un niveau de risque propre à la bourse, qui justifie par ailleurs les profits qu’il est possible d’en retirer. Selon le dernier palmarès BFM Bourse, le rendement brut annuel moyen a ainsi atteint 12,48 % sur la période 2017-2021. 

Très sensible aux tensions économiques et sanitaires, la Bourse peut donc être très rentable pour les épargnants ayant une bonne connaissance des marchés, mais elle peut aussi être très risquée. La perte en capital est d’ailleurs la première crainte des épargnants qui se détournent de ce placement ou se montrent hésitants.

Des plans d’épargne retraite (PER) avec une accumulation de frais

Depuis le 1er octobre 2019, le nouveau plan d’épargne retraite (PER) remplace progressivement les autres produits d’épargne retraite (Perp, contrat Madelin, Perco et contrat article 83). Il se décline en un PER individuel et deux PER d’entreprise. Selon la situation, des versements volontaires ou issus de la participation ou de l’intéressement, alimentent le compte qui peut être débloqué une fois l’âge de la retraite atteint, sous la forme d’un capital ou de rentes. L’un des avantages du PER est avant tout fiscal. Il est, en effet, possible de déduire l’équivalent des versements volontaires des revenus imposables, sous certaines conditions. 

Cependant, de même que pour l’assurance vie, le PER est soumis à des frais de gestion. Pour plus de transparence, les producteurs et distributeurs de produits d’épargne ont d’ailleurs pour obligation d’afficher clairement le montant de ces frais depuis le 1er juin 2022. À la retraite, le capital est soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu, selon le mode de sortie choisie.

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L’immobilier ancien : un produit qui suscite un intérêt grandissant

Investir dans l’immobilier locatif ancien permet d’acheter moins cher et de réaliser des travaux de rénovation dans le but de louer plus facilement et de réaliser une plus-value.

Un prix à l’achat décoté

On considère que l’immobilier ancien est en moyenne moins cher de 10 à 20 % par rapport à l’immobilier neuf. Une décote qui s’explique justement par le caractère ancien du bien, qui peut nécessiter des travaux de rafraîchissement ou une rénovation totale. Cette caractéristique est une aubaine pour les investisseurs et peut être mise en avant lors de la négociation. Il en est de même d’un point de vue fiscal. Acheter dans l’ancien avec travaux permet de déduire le montant des travaux des revenus fonciers, dans le cadre d’une imposition au régime réel. 

Pour rappel, le Gouvernement a présenté son calendrier à destination des passoires thermiques, ces logements énergivores, ayant une classe énergétique E, F ou G. À partir du 1er janvier 2023 et jusqu’en 2028, des travaux devront être menés dans ces logements sous peine d’être interdits à la location. De quoi générer de nouvelles opportunités pour les investisseurs, ces biens étant nombreux à la vente et souvent décotés en raison de la réglementation.

L’ancien a plus de charme et de cachet que le neuf

Si le neuf permet de bénéficier de logements répondant aux dernières normes en matière de sécurité et de confort, l’ancien offre assurément plus de charme. Appartement dans un immeuble haussmannien, logement de centre-ville, parquet ancien, moulure, cheminée, pierre apparente, carreaux de ciment, sont autant de caractéristiques qui attirent les investisseurs comme les locataires, tant dans le logement lui-même que dans les parties communes pour les copropriétés. 

Ces éléments que l’on ne retrouve pas dans le neuf expliquent par ailleurs la plus-value qu’il est possible de réaliser lors de la revente d’un logement ancien. En effet, ceux-ci prennent de la valeur au fil du temps contrairement aux biens neufs.

Qui dit ancien, dit bien situé

Acheter un appartement ancien offre par ailleurs la possibilité de choisir son emplacement. Les logements anciens sont généralement situés en centre-ville, dans un hypercentre historique et/ou touristique ce qui permet de limiter le taux de vacance locative en raison de l’attractivité du secteur. 

La situation des biens anciens est parfaitement adaptée aux familles, aux étudiants ainsi qu’aux actifs qui recherchent une proximité avec les commodités, les équipements et les transports. C’est la garantie de louer plus rapidement et plus cher, dans le respect de l’encadrement des loyers qui s’applique toutefois dans les zones tendues.

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